samedi 17 mai 2008

En transit a Lima

LIMA (Peru) On a quitte la Paz pour le Perou en avion. Macchu pichu, cuzco et arequipa etait au programme de notre voyage de l'an dernier. On ne va donc pas retraverser cette zone. Vol direct pour lima donc. On arrive tot dans la capitale. On esperait pouvoir attraper directement un bus pour Huaraz, dans la cordillera blanca. Pas de chance : il n'y a que des bus de nuit.

On tue donc le temps en revisant le centre que nous avons visite l'an dernier. On retrouve avec joie aussi la bonne cuisine peruvienne. Contrairement a la bolivie, il est permis de rentrer sans crainte dans les petites gargottes frequentees par les gens du pays sans en ressortir innevitablement decu. Ce midi on a mange un menu de poisson . Ceviche (poisson cru au citron) et Chicharron mixto ( friture de poisson) pour dix soles (2,5 euros) : tout simplement delicieux.

Un sommet politique est apparement organise en ce moment a lima et beaucoup d'endroit sont interdit au public dont la grande place de lima : ca n'est pas trop grave pour nous qui l'avons vue l'an passe. Par contre, pour ceux qui n'ont pas eu notre chance, ca doit etre rageant !

El Choro : des sommet andins aux vallees tropicales des Yungas !

LA PAZ (bolivie) On avait vraiment envie de faire ce trek de trois jours sur un ancien chemin inca dans la cordillera real au abords de la Paz. On voulait le faire sans guide sans trop savoir si on serait capable de trouver notre chemin seul. On avait un peu peur du mauvais temps car a pres de 5.000 metres d'altitude, on ne rigole pas avec la meteo.

JOUR 1 : La Cumbre - Chalapampa

On voulait partir le dimanche matin mais il ne faissait pas beau, la meteo annoncait de la pluie sur les sommet. On a donc repporte notre depart d'un jour et le lundi matin c'etait encore pire... Pas le choix pourtant : on avait reserve notre billet d'avion pour Lima pour ce vendredi. Bref on prend un taxi pour villa fatima, la banlieu de Lima, et de la un minibus pour Coroico dans les Yungas (la destination finale de notre trek). La meteo n'est pas avec nous : il neige. Apres 30 minutes de monte on arrive a la Cumbre, un lieu dit a 4.600 metres d'altitude avec rien d'autres qu'un refuge et une statue du crist. On saute hors du bus. On n'est pas seul heureusement : quatre francais comptent comme nous entreprendre la randonnee. On s'enregistre au refuge et on part dans le brouillard et on monte jusqu'au point culminant du trek a 4.800 metres, l'equivallent du mont blanc. On peine un peu avec nos sacs bien charges et notre nourriture pour trois jours. A cet altitude l'oxigene se fait rare. Heureusement la meteo s'est un peu amelioree : il ne neige plus.

Arrive au sommet le francais sont persuades qu'il faut prendre sur la droite alors que le sentier apparait bien trace sur la gauche : c'est tetu un francais quand il croit avoir raison. Bref, ils partent sur la droite, le brouillard les envellopent : on ne les reverra plus...

On part a gauche et apres trois cent metres des indications sur les rochers confirment notre bon choix. Malheureusement, il se remet a neiger. On ne voit toujours pas tres loin. On est un peu decu car on est en train de manquer les vues les plus spectaculaires de notre trek.

On descent en compagnie d' un groupe d'israeliens, eux aussi sans guide, qui semblent s'orienter un peu mieux que les francais. On devinent des vallees vertigineuses et des ruines incas le long du sentier. Apres une heures de marche, la neige se tranforment en pluie et la visibibilite s'ameliore mais on deja quitter les sommets enneiges et louper les plus belles vues. On a envie de souffler un peu mais pas un seul abris possible et les cordes continuent a tomber... Dur dur. On traverse un petit hameaux d'une dizaine de maisons mais a part ca on se sent seul au monde : ca doit etre grandiose sous le soleil. Apres quatre heures de marche la pluie s'arrete enfin. Ca devient un peu plus facile meme si le chemin inca constitue de grosses pierres reste tres glissant.

On arrive a chalapampa, un petit village composer de quatre ou cinq habitations vers 6 heures et demi du soir, soit juste avant la tombee de la nuit. Les israeliens semblent s'etre arretes avant nous et nous sommes sans nouvelles des francais. On a juste le temps de planter la tente avant la nuit et on se glisse directement dans nos de couchage sans rien manger... On est epuise, il est 19h.

JOUR 2 : Chalapampa -Sandillani

Il s'est remis a plevoir pendant la nuit : heureusement nous avions plante la tente sous un petit abris prevu par les habitants du village. Elle n'est pas trop mouillee, juste un peu humide. Le temps semble s'etre ameliore. Outre nous, campais au village un couple de canadiens et une neo-zelandaise chacun avec leur guide bolivien. Le temps de tout empaquter, il est vite 8h30. On se depeche de partir car la journee s'annonce longue : Huit heures de marche sans compter les haltes. La vegetation a change : elle se densifie, la temperature augmente, l'air devient de plus en plus humide. Passe midi, on se retrouve dans une veritable jungle a flan de montagne . On decouvre devant nous de pronfonde vallee tropicale : les Yungas. Le chemin est tres beau, ca monte, ca descent, on se retrouve tres souvent a marcher au bord de precipices vertigineux... Mieux vaut ne pas glisser. On ne croisera pratiquement personne, meme dans les petits hameaux de Choro et de Saint Francois que nous traversons. Apres ce dernier village, une terrible montee, renseignee sur notre plan comme etant la "Cuesta del Diablo" (la cote du diable). Il s'agit d'une serie interminable d'escalier inca remarquablement bien preserves mais surtout redoutables. J'y ai souffert comme jamais...

Vers 6 heures, nous arrivons a Sandillani. Une communaute indiennes y a installe depuis peu un petite auberge mais c'est surtout un lieu qui abrite la "maison du japonais". On y retrouve la neo-zelandaise et son guide qui se revelent tout deux etre tres sympa. On ne prolonge pas vraiment la soiree car on est creve...

Jour 3 : Sandillani - Chairo

Leve a 7h30. Avant de partie, on passe rendre visite au fameux japonais : un vieux monsieur adorable qui s'est installe dans ce coin reculle depuis 1940 et qui aime parler avec les touristes de passage. Il nous raconte son periple en bateau pour rejoindre la bolovie, nous parle de geographie et d'histoire, on ne comprend pas toujours tout car il parle d'un melange de japonais et d'espagnol. Il nous montre sont magnifique jardin perdu au milieu de nul part et sa collection de cartes postales envoyees par les touristes qui sont passes par la. C'est un peu sa facon a lui de voyager et de decouvrir le monde. Une grande gentillesse mais aussi une grande melancolie se degage de ce gentil vieux bonhomme. Nous lui promettons de lui envoyer une carte de belgique avant de prendre, a regres, conge de lui. La neo-zelandaise que nous retrouveront a la fin du trek nous en apprendra un peu plus concernant sa situation. Elle est en effet mariee a un japonais et parle bien la langue. Ce vieux monsieur lui a explique qu'a la fin des annes trente, le gouvernement japonais a propose a toute une serie de famille pauvre d'emigrer tout frais payes en amerique du sud pour y tenter leur chance : on leur a promis de belle exploitation et de belle situation et ils ont en fait ete envoye dans des region reculee d'amerique du sud : amazonie bresillienne, paraguay, ou dans le cas de notre gentil vieux monsieur : les yungas boliviens... Le Gouvernement japonais a offert a ces gens modeste un aller-simple vers "nulle-part", une facon comme une autre de se debarasser des problemes lies a la pauvrete. Quand on a traverse le paraguay, on s'etait d'ailleurs interroge sur les raisons de la presence d'une forte communaute japonaise dans le pays : nous avons maintenant la reponse.

On poursuit notre marche dans les Yungas, royaume des planteurs de cocas. On voit de nombreux champs a flan de montagne. La culture et la consomations de cette feuille sont legales en bolivie. Par contre pas question de ramener ces feuilles en europe... Une grande partie de la production part(ait) clandestinement en bolivie pour etre transformee en cocaine. Le gouvernement essaye de reduire la production de cocas en bolivie par une serie d'aide accordees au cultivateur, raison pourlaquelle la police et l'armee surveille de pres cette region des yungas.

Apres deux heures de marche sous un soleil de plomb, nous arrivons a Chairo, terme de notre marche. Nous partagerons un transport avec la neo-zelandaise et son guide jusqu'a Coroico, capitale des Yungas. Hotel, piscine et cocktails bien merites au menu car ce trek etait vraiment eprouvant...

lundi 12 mai 2008

La ville au-dessus des nuages

LA PAZ (Bolivie) La Paz, 3 million d´habitants, se caracterise par sa situation exceptionnelle entre les montagnes. Son altitude varie entre 3000 et 4000 metres. Selon que l´on se situe dans le quartier sud (3000 metres) ou dans la banlieu pauvre (4000 m) la temperature varie de 10 degres centigrade... C´est fou pour la meme ville. Ce n´est peut etre pas la plus belle ville du monde mais c´est peut etre la plus impressionnante. C´est en tout cas la plus impressionnante que j´ai pu voir. Elle n´est pas vraiment belle mais elle n´est pas moche non plus... Son architecture se caracterise par le style le plus disparate qu´il m´ait ete donne de voir. Sa situation par contre est incroyable. C´est une ville dans la nature. Elle est batie a flan de montagne, des falaises la traversent, les quartiers sont parfois relies entre eux par de veritables routes de montagne...

C´est une ville a la foi moderne et passee. Les immeubles recents cotoyent le marche des sorcieres ou on peut acheter des offrandes a la deesse de la terre pachamama. Des offrandes et des foetus de lama a enterrer histoire de s´attirer les bonnes volontes des dieux.

Le moindre effort nous met a bout de souffle et quand on sait que toutes les rues sont en pentes on est a bout de souffle sans arrets.

Deux israelliennes rencontre en amazonie nous ont dit que tout le monde a la paz fini par etre malade. On ne sait pas si c´est a cause de ce qu´on mange ou de l´altitude mais on ne se sent pas tres bien. Rien de grave mais un peu barbouille.

On a fait un tour en bus touristique pour decouvrir la ville dans son ensemble. Ca peut sembler un peu trop touristique, pourtant ca nous a bien plu. La ville est tellement grande et presente tellement d´aspect different que c´est un bon moyen de la decouvrir. On a terminer la visite par la vallee de la luna qui borde le quartier sud et qui presente un paysage a couper le souffle. Difficile a croire qu´une telle merveille naturelle se situe presqu´en plein centre d´une ville comme la paz.

Demain nous partons pour un trek de trois jour dans les montagnes qui bordent la paz. Au menu un ancien chemin inca qui part de 4500 m d´altitude pour arriver dans les vallees tropicales des yungas a 1500 m, tout cela en trois jours. On nous a appris aujourd´hui que le premier col que nous devons franchir est enneige. On a decide de partir sans guide mais on ne prendra pas de risque si on voit que c´est trop difficle pour passer.

Plus de nouvelles dans quatre ou cinq jours.

dimanche 11 mai 2008

Welcome to the jungle !


RURRENABAQUE (Bolivie) Notre vol de la Paz a rurrenabaque s'est bien passe... mais c'etait quand meme un vol memorable : un petit bimoteur d'a peine 20 places nous attendait a l'aeroport de la Paz, pas moyen de se tenir debout dans le couloir central, vue directe sur le cokpit... on se sentait comme Boule et Bill dans l'excellent album "Globe trotter" lorsqu'ils quittent l'amazonie a bord d'un petit avion degotte par l'excellent JC Tourlourou : les connaisseurs verront de quoi je parle.

Au menu decolage a plus de 4000 metres d'altitude, 150 km de vol et atterissage en pleine foret au niveau de la mer... Un peu stressant mais la plus grosse surprise est venue quand on a decouvert que notre piste d'atterissage etait en fait un champs de terre et d'herbe et le terminal une simple cabane en bois. Le decors etait directement plante.

Un trajet rapide dans un mini bus affrete par la notre compagnie aerienne nous amene dans la petit ville de rurrenabaque . En fait un gros village au pied des montagne, au bord d'un large rio, au porte de la foret amazonnienne. On trouve un hotel assez miteux (le toucan de rurre), notre chambre sent l'humidite, pas d'eau chaude dans la douche et c'est meme plutot cher. On se depeche de trouver un petit agence pour booker un tour de trois jour ou on nous promet de voir plein de bebetes...

La ville de rurre sent bon la jungle : chaude, humide, pitoresque mais dispose de pas mal de facilites touristique... Les bar a cocktail avec happy hours ont fleuris avec l'arrive des touristes. On ne s'en plaindra pas !

Le lendemain, apres un petit dej a la hauteur de notre chambre, on quitte sans regret le toucan de rurre pour trois heures de piste puis trois heures de barques pour rejoindre notre campement : c'est du basique mais ca fait couleur local. On a des lit mais pas de draps, les matelats sont poisseux, humides et ont deja du voir passer pas mal de tourristes, heureusement les moutiquaires sont en bonne etat.

Par contre, on ne regrette certainement pas notre tour . On a rencontre pas mal de gens sympa et on a surtout vu une faune et une flore magnifique... Arbres majestueux, marabou geant, oiseux multicolore peroquets, singes, aligators, caiman, tortues d'eau, cobra, dauphins roses, et bien sur anaconda etaient au programme. J'en oublie. On a peche des pirannas qu'on a mange le soir, pas mauvais du tout... Bref, un sejour inoubliable. Meme les moustiques nous ont relativement epargnes.

Retour a rurre apres trois jours merveilleux. On change d'hotel : c'est mieux et deux fois moins cher. On paie un peu plus de trois euros pour une chambre avec salle de bain : basique mais plus ou moins propre. On se paie un pizza dans un bar pret a reprendre l'avion pour la Paz le lendemain.

Malheureusement gros orage pendant la nuit : le lendemain la piste en terre est innondee et notre vol annule. On nous dit peut etre demain. La pluie fini par cesser On repasse aux nouvelles dans l'agence de la compagnie. On apprend qu'un vol va partir d'un autre aerodrome toujours en terre et herbe mais expose au vent de sorte qu'il seche assez vite : par chance il reste des places pour nous. Une heures de bus plus tard on est dans notre petit bimoteur en direction de la Paz.