samedi 17 mai 2008

El Choro : des sommet andins aux vallees tropicales des Yungas !

LA PAZ (bolivie) On avait vraiment envie de faire ce trek de trois jours sur un ancien chemin inca dans la cordillera real au abords de la Paz. On voulait le faire sans guide sans trop savoir si on serait capable de trouver notre chemin seul. On avait un peu peur du mauvais temps car a pres de 5.000 metres d'altitude, on ne rigole pas avec la meteo.

JOUR 1 : La Cumbre - Chalapampa

On voulait partir le dimanche matin mais il ne faissait pas beau, la meteo annoncait de la pluie sur les sommet. On a donc repporte notre depart d'un jour et le lundi matin c'etait encore pire... Pas le choix pourtant : on avait reserve notre billet d'avion pour Lima pour ce vendredi. Bref on prend un taxi pour villa fatima, la banlieu de Lima, et de la un minibus pour Coroico dans les Yungas (la destination finale de notre trek). La meteo n'est pas avec nous : il neige. Apres 30 minutes de monte on arrive a la Cumbre, un lieu dit a 4.600 metres d'altitude avec rien d'autres qu'un refuge et une statue du crist. On saute hors du bus. On n'est pas seul heureusement : quatre francais comptent comme nous entreprendre la randonnee. On s'enregistre au refuge et on part dans le brouillard et on monte jusqu'au point culminant du trek a 4.800 metres, l'equivallent du mont blanc. On peine un peu avec nos sacs bien charges et notre nourriture pour trois jours. A cet altitude l'oxigene se fait rare. Heureusement la meteo s'est un peu amelioree : il ne neige plus.

Arrive au sommet le francais sont persuades qu'il faut prendre sur la droite alors que le sentier apparait bien trace sur la gauche : c'est tetu un francais quand il croit avoir raison. Bref, ils partent sur la droite, le brouillard les envellopent : on ne les reverra plus...

On part a gauche et apres trois cent metres des indications sur les rochers confirment notre bon choix. Malheureusement, il se remet a neiger. On ne voit toujours pas tres loin. On est un peu decu car on est en train de manquer les vues les plus spectaculaires de notre trek.

On descent en compagnie d' un groupe d'israeliens, eux aussi sans guide, qui semblent s'orienter un peu mieux que les francais. On devinent des vallees vertigineuses et des ruines incas le long du sentier. Apres une heures de marche, la neige se tranforment en pluie et la visibibilite s'ameliore mais on deja quitter les sommets enneiges et louper les plus belles vues. On a envie de souffler un peu mais pas un seul abris possible et les cordes continuent a tomber... Dur dur. On traverse un petit hameaux d'une dizaine de maisons mais a part ca on se sent seul au monde : ca doit etre grandiose sous le soleil. Apres quatre heures de marche la pluie s'arrete enfin. Ca devient un peu plus facile meme si le chemin inca constitue de grosses pierres reste tres glissant.

On arrive a chalapampa, un petit village composer de quatre ou cinq habitations vers 6 heures et demi du soir, soit juste avant la tombee de la nuit. Les israeliens semblent s'etre arretes avant nous et nous sommes sans nouvelles des francais. On a juste le temps de planter la tente avant la nuit et on se glisse directement dans nos de couchage sans rien manger... On est epuise, il est 19h.

JOUR 2 : Chalapampa -Sandillani

Il s'est remis a plevoir pendant la nuit : heureusement nous avions plante la tente sous un petit abris prevu par les habitants du village. Elle n'est pas trop mouillee, juste un peu humide. Le temps semble s'etre ameliore. Outre nous, campais au village un couple de canadiens et une neo-zelandaise chacun avec leur guide bolivien. Le temps de tout empaquter, il est vite 8h30. On se depeche de partir car la journee s'annonce longue : Huit heures de marche sans compter les haltes. La vegetation a change : elle se densifie, la temperature augmente, l'air devient de plus en plus humide. Passe midi, on se retrouve dans une veritable jungle a flan de montagne . On decouvre devant nous de pronfonde vallee tropicale : les Yungas. Le chemin est tres beau, ca monte, ca descent, on se retrouve tres souvent a marcher au bord de precipices vertigineux... Mieux vaut ne pas glisser. On ne croisera pratiquement personne, meme dans les petits hameaux de Choro et de Saint Francois que nous traversons. Apres ce dernier village, une terrible montee, renseignee sur notre plan comme etant la "Cuesta del Diablo" (la cote du diable). Il s'agit d'une serie interminable d'escalier inca remarquablement bien preserves mais surtout redoutables. J'y ai souffert comme jamais...

Vers 6 heures, nous arrivons a Sandillani. Une communaute indiennes y a installe depuis peu un petite auberge mais c'est surtout un lieu qui abrite la "maison du japonais". On y retrouve la neo-zelandaise et son guide qui se revelent tout deux etre tres sympa. On ne prolonge pas vraiment la soiree car on est creve...

Jour 3 : Sandillani - Chairo

Leve a 7h30. Avant de partie, on passe rendre visite au fameux japonais : un vieux monsieur adorable qui s'est installe dans ce coin reculle depuis 1940 et qui aime parler avec les touristes de passage. Il nous raconte son periple en bateau pour rejoindre la bolovie, nous parle de geographie et d'histoire, on ne comprend pas toujours tout car il parle d'un melange de japonais et d'espagnol. Il nous montre sont magnifique jardin perdu au milieu de nul part et sa collection de cartes postales envoyees par les touristes qui sont passes par la. C'est un peu sa facon a lui de voyager et de decouvrir le monde. Une grande gentillesse mais aussi une grande melancolie se degage de ce gentil vieux bonhomme. Nous lui promettons de lui envoyer une carte de belgique avant de prendre, a regres, conge de lui. La neo-zelandaise que nous retrouveront a la fin du trek nous en apprendra un peu plus concernant sa situation. Elle est en effet mariee a un japonais et parle bien la langue. Ce vieux monsieur lui a explique qu'a la fin des annes trente, le gouvernement japonais a propose a toute une serie de famille pauvre d'emigrer tout frais payes en amerique du sud pour y tenter leur chance : on leur a promis de belle exploitation et de belle situation et ils ont en fait ete envoye dans des region reculee d'amerique du sud : amazonie bresillienne, paraguay, ou dans le cas de notre gentil vieux monsieur : les yungas boliviens... Le Gouvernement japonais a offert a ces gens modeste un aller-simple vers "nulle-part", une facon comme une autre de se debarasser des problemes lies a la pauvrete. Quand on a traverse le paraguay, on s'etait d'ailleurs interroge sur les raisons de la presence d'une forte communaute japonaise dans le pays : nous avons maintenant la reponse.

On poursuit notre marche dans les Yungas, royaume des planteurs de cocas. On voit de nombreux champs a flan de montagne. La culture et la consomations de cette feuille sont legales en bolivie. Par contre pas question de ramener ces feuilles en europe... Une grande partie de la production part(ait) clandestinement en bolivie pour etre transformee en cocaine. Le gouvernement essaye de reduire la production de cocas en bolivie par une serie d'aide accordees au cultivateur, raison pourlaquelle la police et l'armee surveille de pres cette region des yungas.

Apres deux heures de marche sous un soleil de plomb, nous arrivons a Chairo, terme de notre marche. Nous partagerons un transport avec la neo-zelandaise et son guide jusqu'a Coroico, capitale des Yungas. Hotel, piscine et cocktails bien merites au menu car ce trek etait vraiment eprouvant...

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